Biographie
Parcours de carrière (1/5) :
- Selon les parents : à 4 ans trace des figures géométriques parfaites.
- Dons immédiats pour le dessin dès l'âge de 9 ans.
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A l'école communale, il dessine et peint au lavis ;
donne également des conseils de formes et de couleurs à ses camarades comme à l'instituteur ;
ce dernier prend très au sérieux ce "jeune artiste montant" et lui prodigue toutes ses attentions. - A 13-15 ans, huiles et sculptures sur pierre et terre ou plâtre.
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Ses capacités s'affirment complètement;
ses œuvres premières sont exposées à l'école communale durant des années (un olivier sur bois par exemple). -
Orphelin de père et de mère à 14 ans, élevé par une tante, sœur de sa mère, ainsi que son frère et sa sœur, les difficultés de la vie ne lui permettent pas de s'épanouir et d'assumer complètement son art.
Ainsi, isolé à la campagne (Tourrettes-sur-Loup), il ne lui est pas permis d'aller à l'école des beaux-arts.
C'est donc à travers les ouvrages spécialisés (notamment des grands maîtres) que lui offre un ami architecte à Paris (Mer Gautrot) ainsi que d'autres ouvrages de peintures achetés pour lui par une ancienne institutrice (Mme Laure Garro) qu'il apprendra à se perfectionner.
Autodidacte déterminé, il devra chercher sa voie par lui-même.
Selon les périodes de ses travaux et en raison des arts contemporains complètement débridés, il sera atteint par le doute et le découragement ;
ses hésitations l'amèneront à signer : Louis, L.Pallaz, et enfin Louis Petits-Palais, qui est la traduction de son patronyme.
Parcours de carrière (2/5) :
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Mer Gautrot, son ami voisin et architecte qui a fait beaux-arts de Paris, reconnaît bientôt que la maitrise est là.
Il est âgé de 17 ou 18 ans.
Les portraits, paysages, ou études du corps humain qu'il produit sont distribués à ceux qui s'intéressent à son travail : (famille, amis, rencontres). - Sympathie avec des peintres locaux (Mme JEC Acland, qui deviendra sa partenaire dans la recherche de l'idéal en peinture), Mer Léon Sabatier et son épouse artiste elle-même, Mme Laure Garro, Mer Martin à Vence.
- Il fréquente également les galeries (Chave à Vence et Saint-Paul de Vence) où elles sont nombreuses, mais réservées aux peintres qui ont la côte ...
- Son premier admirateur est Mer Francis Poulenc, avec lequel il se lie d'amitié et qu'il rencontre fidèlement chaque été, lors des vacances que le compositeur prend à Tourrettes-sur-Loup (Auberge de la Belle Terrasse)
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A 20 ans, il est dispensé du service armé en Algérie, car son père et ses deux oncles sont morts pour la France.
Il passe cependant 29 mois à la caserne de Tarascon (B-d-R ).
Il peint secrètement à ses heures dans un local de service, à la lumière d'une bougie.
C'est ici également qu'il s'entraînera à l'écriture.
A l'aide de matériel de fortune récupéré, il exécute (d'après photos) certains portraits des fiancées de ses camarades douloureusement esseulés.
Pour le réfectoire des officiers (son talent ayant été divulgué) le colonel lui commande une copie d'impressionniste.
Il choisit Sisley, La route de Louveciennes, huiles sur bois 27 x 35 cm environ.
Nous sommes en 1961. -
Une année plus tard, à son retour à Tourettes-sur-Loup, les rencontres picturales reprennent de plus belle.
Il y a des jours pour la peinture sur le motif ou la recherche. - Petites expositions occasionnelles. Rencontres avec des peintres régionaux.
Parcours de carrière (3/5) :
- A Cannes, en 1964, il obtient une médaille d'arqent, offerte par un collège de peintres régionaux cotés : " La cueillette des roses de mai " (production de Grasse), qui sera acquise le jour même par un Lord Ecossais, en relation avec Mme JEC. Acland, née Mackenzie.
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En 1965, les bases de l'idéalisme en peinture sont définies avec Mme Acland et exposées à travers la presse régionale
Celle-ci ne prête guère caution, car cette tendance traditionnelle s'affirme sans rapport avec les expressions abstraites ou complètement déboussolées du moment. - De 1965 à 1977, il expose aussi souvent qu'il le peut, profitant des propositions des organismes sociaux, banques et autres rencontres communales. Par leurs tarifs souvent élevés, les galeries sont inaccessibles pour lui.
- La peinture artistique ne lui permettant pas de vivre, il s'en remet un moment à la littérature. Il publiera quatre romans d'aventures policières, chez les Editions SEG Rue Bergère à Paris.
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A la faveur d'un petit héritage familial, il s'inscrit dans une école immobilière à Bordeaux et il suivra des cours par correspondance et obtiendra son diplôme d'expert foncier après deux ans.
Entre temps, il s'est installé à Nice où il assure bientôt la plupart des expertises immobilières locales et régionales pour le compte des banques et organismes financiers (cadre des prêts).
Durant quelques années, la sollicitation est très grande et il n'a plus le temps de se consacrer à la peinture, alors qu'il avait espéré justement le contraire.
Il expose néanmoins grâce à ses collègues des Arcades (une vieille association de 1946 réunissant des peintres locaux et régionaux) puis d'autres opportunités lui sont offertes (galerie Albert 1er, galerie Ferrero , Banques ...) - Mme JEC. Acland disparaît en 1979 à Cambridge où elle s'était retirée, après le décès de son époux: le Commandant Acland de la Royal-Navy.
Parcours de carrière (4/5) :
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L'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 bouleverse la société et notamment les professions libérales dont l'immobilier qui s'écroule bientôt.
Plus d'expertises ou presque.
Il se maintient durant quelques années encore, profitant de cette soudaine liberté pour reprendre ses pinceaux.
Puis, il se voit contraint de mettre la clé sous la porte.
Traversée du désert.
A nouveau, faute de revenus, il doit accepter divers petits emplois. -
Grâce à sa famille et à certains amis fidèles, il obtient de s'installer à Paris, chez de riches personnalités des affaires, en tant que majordome.
I1 conservera cet emploi durant 15 ans. -
Il fera ainsi des rencontres intéressantes et utiles, tout en côtoyant le gratin de la capitale. Mme Reine-Marie Paris, arrière-petite-fille de Camille Claudel, et administratrice de l'œuvre, s'intéresse bientôt à son travail parallèle d'artiste, qu'il poursuit à ses heures.
Elle lui permet de rencontrer des personnes appartenant au milieu des arts. - Il expose ainsi une première fois à Paris chez des relations qui tiennent une galerie proche du Trocadéro.
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Entre temps, il a mis au point un procédé de peinture sur verre, dit : "à la goutte de verre" qui lui donne toute satisfaction.
Il produit beaucoup durant des années. -
Vient le jour où l'opportunité lui est offerte d'exposer dans les locaux des services commerciaux du château de Versailles (1996). Ceci grâce à l'appui de Mme Paule Girard, membre privilégié des amis du Château.
Présentations en deux époques de quelques semaines (de tableaux sur verre), qui sont remarqués par les visiteurs et vendus pour certains qui traitent de l'histoire de ces lieux prestigieux.
Parcours de carrière (5/5) :
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La vie parisienne lui convient parfaitement.
Il parcourt et visite avec passion la capitale toutes les fois que cela lui est possible.
Comme tout un chacun, il tombe sous le charme et ne jure plus que par elle.
Il rencontre des artistes, fréquente les lieux cultes des arts, dont le Louvre évidemment, mais aussi, en tant qu'observateur discret, les beaux-arts de la rue Bonaparte.
Cela l'amuse de voir comment les enseignements s'y déroulent, lui qui en a été privé.
Tout l'intéresse et il multiplie les occasions de s'instruire à travers les musées et autres galeries dites "branchées".
Comme il est par nature d'un abord facile qui déclenche aussitôt la sympathie, il se fait facilement d'autres relations amicales dans divers domaines (théâtre, cinéma, télévision), car à l'évidence pour lui-même, "Paris n'est qu'un village" pour reprendre ce qu'a dit le poète.
Il compte même, parmi ses bons amis de tables et de promenades instructives, un percepteur des impôts et bon vivant qui n'hésite pas à venir de Chartres, tous les dimanches ou presque, pour courir les musées en compagnie d'une fameuse équipe de joyeux drilles. -
A la fin de son contrat de travail, il quitte Paris pour s'installer à la campagne, dans une pittoresque maison de village, acquise en 1993, à Epineuil-le-Fleuriel, lieux de jeunesse d'Alain Fournier et du "Grand Meaulnes".
C'est ici désormais, au cœur de cette belle région du Cher, en Pays de Tronçais, dans le calme et la sérénité qu'il lui est enfin permis de s'adonner pleinement au bonheur de peindre ;
ce pour quoi il a toujours œuvré depuis son enfance.